LA MALADIE COMME CADEAU: attention aux bénéfices secondaires !
- virginie saurel
- 9 févr. 2019
- 1 min de lecture
Au cours d'une séance d'hypnose, le praticien effectue une anamnèse: il pose à la personne toutes les questions relatives à ses symptômes, à sa souffrance, à ses dysfonctionnements, à son mal-être. Parmi ces questions, une se révèle essentielle: " Qu'allez-vous perdre si vous guérissez ?". Question essentielle car de la réponse apportée peut dépendre la réussite ou l'échec du traitement. Si les bénéfices secondaires ressentis au fait d'être malade sont supérieurs aux avantages projetés d'une guérison, le malade n'est pas prêt à se débarrasser de ses symptômes. Si le confort d'être malade l'emporte sur les inconvénients et sur les bénéfices ressentis à guérir, l'issue est hypothéquée d'emblée.
En effet, une maladie peut induire une attention supérieure de la part d'une ou plusieurs personnes aimés, une "situation de repos imposée" mais jugée comme salutaire, la justification de notre "être au monde" (ma maladie fait que j'existe, que j'ai une place), la suppression d'un apport financier (pension, indemnités...), une forme de solidarité ou de proximité avec un membre de la famille également malade, une sécurité retrouvée (ne plus se confronter à des personnes néfastes dans le travail...).
A l'inverse, guérir pourrait se traduire par: reprendre sa part des corvées et tâches diverses, devoir ré-initier une activité professionnelle, retrouver une place plus "banale" au sein de la famille et ne plus être le point de focalisation de toutes les attention et... perdre de l'argent !
Même si la personne exprime spontanément de manière consciente sa volonté de guérir, son inconscient a parfois déjà construit toutes les bonnes raisons de rester malade !

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